Communiqué de presse
Exposition du 22 mars au 12 mai 2014
-catalogue disponible-
La galerie Vidal–Saint Phalle est heureuse de présenter la quatrième exposition de Lance Letscher en France.
Lance Letscher est né en 1962 aux Etats-Unis.
Il vit et travaille à Austin, Texas.
Son travail a été exposé dans de nombreuses galeries aux Etats-Unis (principalement à New York, à la galerie Howard Scott, à San Francisco à la galerie Steven Wolf, à Los Angeles à la galerie Richard/Bennett, à Austin à la galerie David Berman, à Houston à la galerie Mc Murtrey, à Dallas à la galerie Conduit), et en Europe (en Suisse à la galerie Peter Vann, à Barcelone et Madrid à la galerie Miguel Alzueta, à Bruxelles à la galerie Pascal Polar).
L’œuvre de Lance Letscher est représentée dans de nombreuses collections publiques, principalement dans celles des musées des Beaux Arts d’Houston, d’Austin, de San Antonio, du Museum of Southeast,Texas, duTyler museum,Texas.
En 2009, l’Université du Texas a consacré à Lance Letscher une importante monographie.
Le travail de Lance Letscher est un travail de collage.
Letscher aime à « chiner » le matériel qu’il utilise : vieux catalogues, revues un peu défraîchies, magazines ou livres usagés, cahiers d’enfants jaunis par le temps, éditions scientifiques périmées… « Tout ce qui est jeté » dit-il lui-même « possède les qualités qui m’attirent le plus, l’usure, la saleté de la longue utilisation, la manipulation, les marques et les griffonnages. »
Il procède ensuite au découpage des documents qu’il a ainsi réunis, ne laissant ce soin à personne d’autre, comme un peintre qui préparerait lui-même ses couleurs.
Excepté que ce travail (de découpe) est minutieux, fastidieux, compte tenu à la fois du nombre d’éléments retenus pour chaque collage et du fait que Letscher ne se contente pas de découper le contour des formes -extrêmement variées- qui retiennent son attention mais parties ou détails d’entre elles, aussi bien que leurs vides, leurs espaces intérieurs, souvent avec une précision extrême, chaque coup de ciseau ou de cutter étant en soi une décision esthétique.
C’est quand il a accumulé suffisamment de matériaux, que Letscher peut composer ses collages :
Les différents éléments préalablement découpés sont assemblés sur un fond rigide (contreplaqué ou medium), arrangées, réarrangées dans un enchevêtrement complexe, foisonnant. Finalement, elles y sont collées avec une presse si puissante que l’image paraît incrustée dans ce fond, et que sur cette première couche l’artiste peut choisir d’en disposer une deuxième, une troisième…
Dans la préface du catalogue de l’exposition Laurent Boudier écrit :
Longtemps, Lance Letscher a réalisé de grandes compositions aux formes rythmiques, abstraites, offrant au regard un réseau intense de lignes ou de bandes colorées qui multipliaient les jeux géométriques. Ses marqueteries graphiques et colorées rappelaient aussi bien certaines œuvres du Constructivisme que les motifs agencés du patchwork, ou du quilt, aux Etats–Unis, pratiqué, à l’origine, sur la récupération de chutes de tissus par les esclaves noirs. Puis peu à peu, à partir de 2011, certaines œuvres ont laissé percevoir des découpages de petites maisons, d’objets, associés souvent à des lettres ou des mots, qui intriguaient la compréhension, s’amusaient du trouble de la lecture, images détournées, charades visuelles, cartes et diagrammes, en mosaïques étales. « Dans ce cas, souligne l’artiste, la figure sert de trame, elle permet de représenter certains souvenirs, des personnes ou des événements extérieurs susceptibles de trouver un écho avec le paysage mental de celui qui regarde l’œuvre. C’est une voie nouvelle et cela me permet de construire une structure narrative beaucoup plus complexe à travers les forces et les interactions des différents éléments de chaque collage. »