Tony Bevan

TONY BEVAN

« Table Top » et œuvres récentes

19 Janvier- 4 mars 2006

L’Institut d’art moderne de Valence (IVAM), Espagne, vient de consacrer à Tony Bevan une importante rétrospective (28 septembre-8 janvier 2006).

Après cette exposition muséale, la galerie Vidal-Saint Phalle est heureuse de présenter une sélection d’œuvres récentes de l’artiste autour des « Table Top et œuvres récentes ».

Tony Bevan aborde depuis de nombreuses années deux thèmes distincts :

  • Celui des architectures dont l’inspiration a évolué au fil des années : « intérieurs », « corridors », « charpentes » (rafters), puis « mobilier d’atelier » (studio furniture), et récemment « dessus de table » (table top).
  • Celui des têtes, traitées en gros plan.

Ces deux thèmes tendent cependant à s’entrecroiser, comme le souligne Kosme de Barañano, conservateur de l’exposition de l’IVAM, dans la préface du catalogue :

« Ces architectures ne sont pas des vues topographiques, mais des espaces mentaux, comme les têtes, et sa propre tête donnée en modèle, ce sont des espaces intérieurs dans ces têtes. Tony Bevan abandonne presque entièrement toutes références au visage pour ne laisser qu’un enchevêtrement de lignes, un labyrinthe intérieur, un espace architectural… ces têtes ne sont pas des caricatures mais des icônes essentielles. »

Tony Bevan utilise principalement le charbon de bois et l’acrylique. Le charbon de bois est choisi en fonction des qualités (couleur, dureté, texture) du bois d’origine : peuplier, saule, cep de vigne, etc …

Tony Bevan travaille à plat, la toile (ou le papier) posée sur le sol de son atelier, et le charbon de bois qu’il utilise pour dessiner tend, par la force du trait, à se fragmenter en une pluie aléatoire et à constituer un fond naturel, un élément vital du travail, cet aspect est bien décrit (dans la préface du même catalogue) par Jonathan Sinclair-Wilson.

« Tony Bevan réalise l’essentiel de son travail sur le sol, en l’approchant- on est tenté de dire l’attaquant- de différents angles. Peut-être comme Antée, gagne-t-il en force de ce contact élémentaire avec le sol, et lui-même parle de la pression descendante qu’il exerce, et de la résistance qu’oppose également le sol sur lequel il est agenouillé… cette méthode de travail, qui réduit son champ de vision comme ne le ferait pas le travail sur chevalet ou au mur, permet à l’image d’accaparer toute son attention »

 

Tony Bevan est né en 1951 à Bradford, Angleterre.

Il vit et travaille à Londres.

Il a exposé ces dernières années en Angleterre (Whitechapel Art Gallery, Theo Waddington Fine Art, Matt’s gallery, Michael Hue-Williams Fine Art, James Hyman Fine Art), aux Etats-unis (L.A Louver gallery, Californie ; Robert Miller gallery, New York) en Allemagne (galerie Wittenbrink, Munich), en Israël (The Israël Museum, Jérusalem), en Espagne (Michel Soskine, Madrid).

À Paris, la galerie Vidal-Saint Phalle a réalisé une première exposition personnelle en 2003.

Le musée Maillol a réalisé en 1999 une exposition collective remarquée : « L’école de Londres, de Bacon à Bevan »

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